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samedi 27 décembre 2014

Les OSC d'Afrique francophone et Alternative Santé créent une plate-forme afin d'accroître leur participation efficace au RSS en particulier la vaccination d'ici 2017














En amont du 25ème Sommet de la Francophonie, des organisations de la société civile lancent la Plate-forme des Organisations  de la Société Civile d’Afrique Francophone pour le Renforcement des Systèmes de Santé (RSS) et de la Vaccination avec pour mission cruciale d'améliorer l'accès à la santé et aux vaccins en Afrique francophone.
Dakar, 26 Novembre 2014

Alors que les chefs d’Etat et de gouvernements convergent vers Dakar pour le 25ème Sommet de la Francophonie, les organisations de la société civile (OSC) d'Afrique francophone lancent officiellement la Plate-forme des Organisations  de la Société Civile d’Afrique Francophone pour le Renforcement des Systèmes de Santé et de la Vaccination (OAFRESS) avec pour but d'améliorer l'accès aux services de santé et aux vaccins dans la région. Une plateforme soutenue par Gavi Alliance.
 
« Les organisations de la société civile sont des partenaires essentiels pour les pouvoir publics afin de relever les défis de santé auxquels nous sommes confrontés en Afrique francophone », a déclaré à cette occasion, le Professeur Awa Marie Coll-Seck, Ministre de la Santé et de l'Action Sociale du Sénégal et marraine de cette plate-forme.

 « La société civile francophone en Afrique n’est pas aussi structurée et forte que dans les pays anglophones ; c’est une ressource largement inexploitée dans les politiques de santé publique » a souligné Clarisse Loumou-Loé, Vice-Présidente d'Alternative Santé Cameroun, Membre du Comité de pilotage des Organisation de la société civile de Gavi « Cette plate-forme qui doit permettre des politiques de santé plus efficaces sera un espace de structuration du plaidoyer, d’échange des informations pour développer et renforcer les partenariats entre les OSC francophones, mais également avec les institutions publiques nationales et régionales ainsi que le secteur privé. »

« Dans un contexte sanitaire de crise marqué par l’épidémie de virus Ebola, je me félicite de la création de cette nouvelle plate-forme pour le renforcement des systèmes de santé afin de travailler au plus près et avec les communautés, pour leur garantir l’accès aux soins  » a affirmé Annick Girardin, Secrétaire d'Etat français chargée du développement et de la Francophonie avant d’ajouter : « C’est avant tout cela la francophonie : fédérer une communauté d’acteurs et mettre à profit les expertises de chacun autour d’intérêt commun. »

« La société civile est un partenaire essentiel qui permet d'identifier et de résoudre, les problèmes d’inégalité d’accès aux vaccins et plus largement à la santé. Cette initiative vise à renforcer la couverture vaccinale et l’accès équitable à la vaccination au sein des pays francophones. Davantage d’enfants seront ainsi protégés contre des maladies évitables,» s’est félicité le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi, l’Alliance du vaccin.

jeudi 4 décembre 2014

Sommet de la Francophonie : dans le Concert des Nations, la France est muette



Les 29 et 30 novembre, les chefs d’Etat francophones se réunissent à Dakar pour le 15ème Sommet de la Francophonie sur le thème « Femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs de développement ». La France fait acte de présence, mais vient sans ambition.
Après le Royaume-Uni, le Canada vient d’annoncer, le 28 novembre, sa contribution à Gavi, l’Alliance du vaccin à hauteur de 500 millions de dollars canadiens. Le Premier Ministre canadien, Stephen Harper, a profité de la cérémonie d’introduction du vaccin contre le rotavirus dans le Programme élargi de vaccination du Sénégal pour renouveler son engagement dans Gavi, un partenariat public-privé dont le but est d’améliorer l’accès à la vaccination des enfants.
Alors que la santé infantile est une priorité de la politique de développement et de solidarité internationale de la France, comme en atteste la loi votée en juillet dernier, la France a décidé de ne pas répondre à l’invitation de MackySall, le Président du Sénégal, de prendre des engagements pour les femmes et les enfants.
A l’instar du Canada, la Norvège, l’Allemagne et très récemment le Royaume-Uni ont déjà renouvelé leur engagement à Gavi pour la période 2016-2020. La France, quant à elle, n’a toujours pas respecté la promesse faite en 2011 de débourser 100 millions d’euros d’ici fin 2015 ; 27,5 millions d’euros ne sont pas programmés.
A ce jour, jamais un donateur Gavi n’a été en procédure de défaut, et jamais encore la France n’a failli à ses engagements internationaux pour la santé. Sans ces 27,5 millions d’euros, ce sont près de 875 000 enfants qui ne seront pas vaccinés et seront susceptibles de succomber d’une maladie qui aurait pu être évitée. En janvier 2015, Berlin va accueillir la conférence de reconstitution des ressources de Gavi pour la période 2016-2020. Les associations Global HealthAdvocates et ONE France s’inquiètent du niveau d’engagement de la France pour participer à cet effort si elle n’a pas pu honorer ses promesses précédentes.Les ONG demandent à la France de garder son rang en santé mondiale en honorant la promesse actuelle envers Gavi et en annonçantune contribution d'au moins 400 millions d'euros d’ici 2020.
« L’Allemagne, qui prendra la présidence du G7 le 1er janvier 2015, multiplie les messages de soutien et les engagements pour la vaccination et la santé globale. A l’inverse, nous remarquons un désengagement progressif de la France, alors que la santé a toujours été un marqueur de sa politique extérieure. En restant muette et en faisant le choix de faire de la santé mondiale une variable d’ajustement, la France risque de perdre de son influence sur la scène internationale », explique Bruno Rivalan, responsable plaidoyer de Global HealthAdvocates France, présent à Dakar lors du lancement du vaccin contre lerotavirus.
« La santé est un enjeu mondial que la France ne peut nier. L'épidémie d'Ebola a démontré que les crises sanitaires ne connaissent pas de frontières et que des systèmes de santé fiables sont cruciaux pour éviter que des épidémies ne se transforment en crise humanitaire. La France n'a aucune excuse valable de renoncer à ses engagements en faveur d'une organisation qui améliore la santé des enfants dans les pays les plus pauvres et contribue à renforcer les systèmes sanitaires », selon FriedrikeRöder de ONE France.

Note aux rédactions
·         En janvier 2015, l’Allemagne accueillera à Berlin la reconstitution des ressources de Gavi pour la période 2016-2020. 7,5 milliards de dollars, soit 5,6 millions d’euros, supplémentaires sont nécessaires afin de vacciner 300 millions d’enfants d’ici 2020 et d’éviter le décès de 6 millions d’enfants.
·         Sur la période actuelle de financement, les contributions françaises représentent 6,4 % des  du financement totale à Gavi plaçant notre pays au rang de 4e contributeur souverain pour la période 2011-2015
·         L’Allemagne s’est engagée à verser au moins 500 millions d'euros d'ici à 2020.
La Norvège s’est engagée à verser au moins 215 millions de dollars US par an jusqu’en 2016. Le Royaume-Uni s’est engagé à verser jusqu’à un milliard de livres sterling sur la période 2016-2020.
Contacts presse
Global Health Advocates France- Bruno Rivalan, 06 26 26 41 17, brivalan@ghadvocates.org
ONE France- Annabel Hervieu, 06 31 22 89 68, annabel.hervieu@one.org